languageالعربية

Egypte: Les pharaons n'ont pas fini de livrer leurs trésors

Près d'une soixantaine de sarcophages en parfait état de conservation ont été découverts dans la nécropole de Saqqara, au sud du Caire, où ils avaient été ensevelis il y a plus de 2500 ans, et d'autres puits restent à explorer, ont annoncé hier, samedi 3 octobre 2020 des archéologues.

"Il y a près de trois semaines nous avons trouvé 13 sarcophages scellés et intacts et, la semaine suivante, nous en avons annoncé quatorze supplémentaires", a indiqué Khaled el-Enani, ministre égyptien du tourisme et des Antiquités.

"Nous annonçons aujourd'hui que 59 sarcophages ont été retirés du puits", a-t-il révélé sur les lieux de la découverte réalisée à proximité de la célèbre pyramide à degrés de Djéser construite il y a 4700 ans et première de l'ère pharaonique.

Et, selon lui, ce n'est qu'un début car il reste "un nombre inconnu de sarcophages" dans d'autres puits.

"Ce n'est pas la fin de la découverte, je considère que c'est le début d'une grande découverte", a-t-il lancé, précisant que les sarcophages de bois dataient probablement de la 26ème Dynastie de l'Egypte ancienne, autour des VIe et VII siècles avant JC. 

Les sarcophages, couverts de dessins complexes aux couleurs vives ainsi que de hiéroglyphes, doivent être transportés au Grand Egyptian Museum (GEM) dont l'inauguration prévue fin 2020 a été reportée à l'année suivante.

Le site de Saqqara, qui se trouve à 25 kilomètres au sud des pyramides du plateau de Guizeh, abrite la nécropole de la capitale de l'Egypte ancienne Memphis. Il est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

C'est la première découverte depuis que la pandémie de coronavirus a atteint l'Egypte, entraînant la fermeture des musées et sites archéologiques pendant trois mois.

Les fouilles menées à Saqqara ont mis au jour ces dernières années des trésors archéologiques ainsi que de nombreux animaux momifiés (serpents, oiseaux, scarabées, etc).

L'Egypte espère que toutes ces trouvailles et son nouveau musée vont redynamiser le tourisme mis à mal par l'instabilité politique et les attentats après la révolution de 2011 ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir, et par la pandémie.

share